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Publié le 28/05/2012 à 10h25
Certains rient… d’autres pleurent ! Voici le lot quotidien des courses hippiques et il faut malheureusement faire avec. Tel un sport plus populaire comme le football ou le rugby les courses hippiques sont cruelles. Parfois un cheval qui domine son sujet depuis de très longs mois et qui gagne toutes les préparatoires à son objectif de l’année se manque le jour j pour plusieurs raisons. Il peut être gêné dans un jour sans son driver mal inspiré la piste ne lui convenant pas… Bref beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte lors du moment fatidique et même les immenses champions peuvent parfois connaître la crise. Dimanche en Suède sur l’hippodrome de Solvalla se déroulait une nouvelle édition de l’Elitloppet. Chaque année à la fin du mois de mai à quelques semaines de l’été nos amis suédois vivent au rythme de cette compétition considérée comme le Prix d’Amérique des sprinters. Mais cette édition 2012 n’avait rien d’un grand cru avant coup. Si Rapide Lebel Commander Crowe et Oyonnax pouvaient nous faire vibrer pour ce qui était de l’opposition étrangère il n’y avait pas de quoi s’extasier devant notre feuille de papier. Yarrah Boko Oracle des chevaux concourant dans les beaux quintés français et pour les plus huppés l’américain Arch Madness ainsi que le Koltgini Sebastian K véritable spécialiste du mile et surtout Brioni tenant du titre et tombeur l’an passé de notre Rapide Lebel national. Avant coup nos français avaient donc toutes les chances de pouvoir l’emporter et les suédois le savaient pertinemment puisqu’avant la première batterie qui allait voir Rapide Lebel se mettre en piste ce dernier était installé en position de grandissime favori malgré son échec caennais...
Parti sur un temps de galop comme à l’accoutumée il était vite remis par un Eric Raffin qui le rangeait parmi les derniers. Dans la ligne d’en face alors que le rythme était extrêmement soutenu le pilote de l’aigle noir mettait la flèche et passait à l’action. Mais l’aigle ne volait pas comme d’habitude et perdait même pied avant l’entame du tournant final. Nous pensions alors qu’il en était fini de ses chances mais dans un dernier baroude d’honneur il venait arracher une quatrième place synonyme de finale. Commander Crowe allait lui connaître moins de souci en remportant du minimum sa batterie pendant qu’Oyonnax longtemps parmi les derniers à la corde traçait une ligne droite pleine de promesses pour s’emparer de l’accessit d’honneur. Nos trois petits français étaient donc en finale face à une opposition largement à leur portée. Si Commander Crowe nous paraissait serein avant coup Rapide Lebel inquiétait et nous pensions alors au pauvre Sébastien Guarato annonçant à la fin du meeting d’hiver qu’il avait le meilleur cheval de la planète. Certainement écœuré par les combats difficiles livrés depuis le début de sa carrière Rapide Lebel n’allait pouvoir faire l’arrivée après s’être pourtant élancé sur la bonne jambe. Oyonnax repris par son driver scandinave pour être placé en dernière position alors qu’il était superbement bien parti n’allait pas offrir une nouvelle victoire de groupe I à Vincent Brazon. Non c’est finalement un trio composé d’un cheval suédois d’un entraineur français et d’un pilote belge qui allait triompher. Commander Crowe très vite installé en tête devant Arch Madness allait mettre le peloton au pas avant de redémarrer de plus belle dans la ligne droite finale. Du très grand Christophe Martens pour une édition 2012 de l’Elitloppet qui ne restera assurément pas dans les annales…
Giovanni Laplace.
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