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Saonois entre au Club !

Saonois remporte un Prix du Jockey Club 2012 exceptionnel devant un bon Saint Baudolino

Par

Publié le 04/06/2012 à 11h40

Exceptionnel Jockey Club… Dimanche du côté de Chantilly et son superbe hippodrome se déroulait le premier groupe I de l’année pour la jeune génération des trois ans. Chaque année le Prix du Jockey Club est un évènement important des les courses hippiques françaises et sacre toujours un élément de très haute volée. Par le passé des chevaux comme Peintre Célèbre Dalakhani Montjeu et bien d’autres ont inscrit leur nom au palmarès de cette course qui fait la fierté de la France. Chantilly est principalement connu pour son château et accueille d’ailleurs énormément de touristes. Mais au mois de juin les sympathiques balades touristiques en forêt laissent place au sport à l’unique le vrai… l’hippisme ! Tous les ans à la même époque Chantilly ne vibre plus que pour ses deux grandes épreuves. Le Prix du Jockey Club tout d’abord qui se dispute le premier dimanche du mois de juin ainsi que le Prix de Diane son pendant pour femelles qui se concoure quinze jours plus tard et qui a lui aussi vu de très grandes championnes déposer l’opposition. En cette année 2012 nous attendions un grand cru et honnêtement nous n’avons pas été déçus. Avant coup aucun cheval n’arrivait en tant que grandissime favori comme avait pu l’être Dalakhani lors de l’édition 2003. Mais avoir une course ouverte était également un plaisir car chacun pouvoir avoir son avis sur la course et encouragé son favori. D’ailleurs qui dit absence de leader de génération ne veut pas forcément dire manque de qualités. Avant coup nos vingt chevaux présents au départ avaient quasiment tous une chance de l’emporter. Certes la tâche allait être plus difficile pour certains que pour d’autres mais tous les espoirs étaient permis et même les plus petits entrainements ne tremblaient pas face aux armadas Godolphin Wertheimer ou encore Aga Khan...

Si quelques uns nous reprochent parfois notre amour des grandes casaques cela ne changeait rien à notre position d’avant course puisque plus l’heure fatidique se rapprochait plus nous croyions en les chances de notre Saint Baudolino national. Impressionnant de facilité lors de sa dernière victoire nous pensions sincèrement que pour sa quatrième sortie publique il allait pouvoir décrocher la deuxième victoire de sa carrière et empocher ainsi un joli jackpot. Associé à Maxime Guyon il s’élançait d’ailleurs en position de co-favori avec le beau French Fifteen. Bizarrement devancé par Camelot en dernier lieu lors des guinées French Fifteen avait un profil qui devait nous plaire. Mais plus le temps avançait et moins nous croyions en son aptitude à tenir les 2100 mètres. D’ailleurs le pensionnaire de Christophe Soumillon n’allait pouvoir faire l’arrivée. Le départ de l’épreuve était enfin donné et Saint Baudolino se retrouvait rapidement en bonne place tout en étant chahuté à plusieurs reprises par des rivaux. Plusieurs vagues avaient lieu durant le parcours et à l’entrée de la dernière ligne droite pourtant bourré de gaz Saint Baudolino se faisait rentrer dedans par quelques concurrents sans scrupules. Malmené dans le peloton son jockey ne se laissait toutefois pas abattre et trouvait l’ouverture à la corde. Mais contrarié il mettait du temps à enclencher alors que Saonois parfaitement monté par un Antoine Hamelin qui était encore apprenti il y a quelques mois était lancé à ses côtés et bien en ligne il allait venir déposer tout le monde dans les cent derniers mètres. Les grandes casaques étaient battues par une tunique d’un petit propriétaire qui avait même mis son cheval à réclamer l’an dernier. Jean Pierre Gauvin entraineur du centre est se payait le luxe de devancer les Royer Dupré André Fabre et consorts. Comme quoi même au galop les petits peuvent battre les gros et nous n’allons cette fois pas nous en plaindre… Bravo Saonois et certainement rendez-vous dans l’Arc !

Giovanni Laplace.

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